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°E-QUI-TON°
11 mai 2011

Témoignage de producteur de thé

Deux journalistes de l’agence Gamma se sont rendus en Inde, dans la région du Darjeeling, à la rencontre des employés du jardin Makaïbari. Certifiée par Max Havelaar, cette plantation de thé fait office d’exemple pour sa démocratie participative, le place qu’elle accorde aux femmes et son respect du milieu naturel.

Textes : Catherine Maubert
Photos : Jean-Luc Luyssen

 

Cueillette du thé. Elle est faite essentiellement par les femmes. C’est le travail le plus harassant.


Réunion du comité paritaire dont le symbole, une fleur de thé, est peint sur le mur. Le comité est composé de 12 personnes. Ces délégués ont été élus par les habitants pour représenter les différents villages et groupes d’intérêt qui composent Makaïbari. Le comité se réunit tous les mercredis pour aborder les questions importantes du développement de l’organisation. Les femmes et les hommes y sont représentés. Il y a même plus de femmes que d’hommes ce qui est exceptionnel en Inde où les femmes n’ont en général pas voix au chapitre et encore moins la possibilité d’avoir des hommes sous leur autorité.


Le dispensaire est mis à la disposition des habitants de Makaïbari. Il a pu être créé grâce aux bénéfices de la vente du thé équitable. Les familles bénéficient ainsi de soins et médicaments gratuits.


Le comité paritaire peut créer ou aider à la construction d’écoles grâce à la prime du commerce équitable provenant de la vente du thé. Le comité aide également à l’achat de fournitures pour les élèves. Les professeurs restent payés par l’Etat indien.


 Un centre informatique est ouvert gratuitement à tous les enfants qui y apprennent à se servir d’un ordinateur après l’école.


 

Les crèches sont, elles aussi, mises à disposition gratuitement par le Comité paritaire aux femmes de Makaïbari. Pendant qu’elles cueillent le thé, leurs enfants y sont gardés. Elles sont disséminées sur tout le territoire de la plantation, le plus proche possible des champs pour que les femmes puissent revenir s’occuper de leurs enfants pendant leur pause.


 Les gains du commerce équitable ont permis aux habitants de Makaïbari d’acheter des vaches. Ils devront les rembourser soit sans intérêt, soit avec un taux maximum de 5%. Des prêts très avantageux généralement remboursés en un an. Ce bétail produit du lait pour la consommation personnelle des cultivateurs et pour sa vente. Son fumier sert d’engrais et de source d’énergie par récupération du méthane. Une vache en produit assez pour cuisiner trois repas par jour pour une famille de sept personnes

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